La Politique et l'Administration à Challes-les-Eaux: Analyse Historique et Tendances Électorales
Sommaire
- La Politique et l'Administration à Challes-les-Eaux: Analyse Historique et Tendances Électorales
- Les tendances politiques qui façonnent la commune
- Analyse des scrutins présidentiels: une préférence marquée
- Les législatives: un ancrage à droite confirmé
- Scrutins locaux et européens: des nuances révélatrices
- La stabilité municipale: une marque de confiance
- Les référendums: une participation contrastée
- L'administration municipale: une histoire de continuité
- Infrastructure administrative et judiciaire
- Le jumelage avec Godiasco Salice Terme: une ouverture européenne
- FAQ sur la Politique et administration de Challes-les-Eaux
- Conclusion: un équilibre entre tradition et ouverture
Introduction au paysage politique de Challes-les-Eaux
Nichée au cœur de la Savoie, la commune de Challes-les-Eaux présente un panorama politique riche et diversifié qui reflète l'évolution du territoire au fil des décennies. Administrativement rattachée à l'arrondissement de Chambéry, cette petite ville thermale fait partie depuis le redécoupage de 2014 du canton de La Ravoire et de la troisième circonscription de la Savoie. Son histoire politique récente offre un éclairage fascinant sur les dynamiques électorales locales et nationales qui s'y expriment.
Les tendances politiques qui façonnent la commune
Quand on observe attentivement les résultats électoraux à Challes-les-Eaux, on remarque une tendance assez nette qui penche vers la droite de l'échiquier politique. Cependant, cette inclination n'est pas sans nuances. Par exemple, lors des élections européennes de 2004, les Challésiens ont majoritairement soutenu Michel Rocard, candidat socialiste. De même, aux élections régionales de 2010, Jean-Jack Queyranne, représentant la gauche, a recueilli la majorité des suffrages.
Il est intéressant de noter également que lors des élections cantonales de 2004, les électeurs ont privilégié Patrick Mignola, candidat centriste de l'UDF, montrant ainsi une certaine ouverture au centre politique. Ces variations témoignent d'un électorat qui, bien que majoritairement ancré à droite, sait faire preuve de discernement selon les enjeux et les personnalités en lice.
Analyse des scrutins présidentiels: une préférence marquée
L'analyse des seconds tours des élections présidentielles à Challes-les-Eaux révèle des tendances significatives. En 2017, Emmanuel Macron a obtenu un score considérable avec 69% des voix face à Marine Le Pen. En remontant le temps, on constate que Nicolas Sarkozy avait séduit près de 60% des électeurs en 2012 face à François Hollande, et un pourcentage similaire en 2007 contre Ségolène Royal.
Le scrutin de 2002 reste particulièrement marquant avec 82,21% des voix en faveur de Jacques Chirac lors du second tour face à Jean-Marie Le Pen, illustrant le fameux "front républicain" qui s'était formé au niveau national.
La participation aux élections présidentielles demeure généralement élevée dans la commune, oscillant entre 70% et 85%, ce qui témoigne d'un engagement citoyen fort lors de ces rendez-vous démocratiques majeurs.
Les législatives: un ancrage à droite confirmé
Les élections législatives confirment également la tendance conservatrice de la commune. En 2017, Émilie Bonnivard des Républicains l'emportait avec 53,77% des suffrages contre Philip Vivier de La République en Marche. Cette préférence pour les candidats de droite s'était déjà manifestée en 2012 avec Pierre-Marie Charvoz (DVD), ainsi qu'en 2007 et 2002 avec Michel Bouvard (UMP) qui avait obtenu environ 60% des voix.
On note toutefois que la participation aux législatives est généralement plus faible qu'aux présidentielles, un phénomène qui s'observe également au niveau national.
Scrutins locaux et européens: des nuances révélatrices
Les élections locales et européennes permettent d'affiner notre compréhension du paysage politique challésien.
Lors des élections européennes, si les listes de droite dominent souvent, comme en 2014 avec Renaud Muselier ou en 2009 avec Françoise Grossetête, on remarque des exceptions notables, comme en 2004 où Michel Rocard (PS) arrivait en tête.
Pour les élections régionales, la commune a soutenu Laurent Wauquiez en 2015, mais avait préféré Jean-Jack Queyranne (PS) en 2010, illustrant une certaine volonté d'alternance ou une sensibilité aux enjeux spécifiques à chaque scrutin.
En ce qui concerne les élections départementales (anciennement cantonales), la tendance conservatrice se confirme, notamment en 2015 où le binôme Frédéric Bret et Nathalie Laumonnier (DVD) l'emportait avec plus de 70% des voix.
La stabilité municipale: une marque de confiance
L'histoire politique récente de Challes-les-Eaux est marquée par une remarquable stabilité au niveau municipal. De 2001 à 2018, Daniel Grosjean, maire de droite, a été systématiquement réélu dès le premier tour, témoignant d'une confiance durable des habitants envers sa gestion.
Suite à sa démission en novembre 2018, c'est sa première adjointe, Josette Rémy, qui a pris la relève, devenant ainsi la première femme maire de Challes-les-Eaux. Sa position a été largement confirmée lors des élections de mars 2020, où elle a été réélue dès le premier tour avec 100% des suffrages exprimés, sans liste d'opposition — un fait rare qui souligne le consensus autour de sa personne et de son équipe.
Les référendums: une participation contrastée
L'analyse des référendums à Challes-les-Eaux révèle des tendances intéressantes. Les Challésiens ont majoritairement voté "Oui" aux différentes consultations, que ce soit pour le traité établissant une Constitution pour l'Europe en 2005 (55,95%), pour le quinquennat présidentiel en 2000 (73,58%), ou pour le traité de Maastricht en 1992 (58,95%).
Toutefois, la participation à ces scrutins est très variable, avec un taux particulièrement faible pour le référendum sur le quinquennat (29,18%), illustrant peut-être un certain désintérêt pour les questions institutionnelles perçues comme techniques ou éloignées des préoccupations quotidiennes.
L'administration municipale: une histoire de continuité
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, seulement cinq maires se sont succédé à la tête de Challes-les-Eaux, ce qui témoigne d'une certaine stabilité politique:
- Marcel Fournier (1944-1965), architecte de profession
- Roger Dumollard (1965-1977), professeur et figure locale importante, notamment en tant que fondateur du club de basket et de l'association "Connaissance de Challes-les-Eaux"
- Michel Maurin (1977-1992), cadre commercial et président du SIAC
- Daniel Grosjean (1992-2018), électricien retraité devenu conseiller délégué de Grand Chambéry
- Josette Rémy (depuis 2018), inspectrice des finances et conseillère départementale depuis 2021
Cette continuité administrative a sans doute contribué à façonner l'identité et le développement de la commune au fil des décennies.
Infrastructure administrative et judiciaire

Sur le plan administratif et judiciaire, Challes-les-Eaux est bien intégrée dans le maillage territorial. La commune relève de la cour administrative d'appel de Lyon et de la cour d'appel de Chambéry. Pour les affaires judiciaires courantes, les habitants se tournent vers les tribunaux de Chambéry (prud'hommes, commerce, grande instance, etc.) ou de Grenoble pour le tribunal administratif.
La sécurité est assurée par une brigade territoriale de proximité de la gendarmerie nationale, complétée par deux policiers municipaux. Le centre de secours le plus proche se trouve à Chambéry. Un bureau de poste complète ces services de proximité essentiels.
Le jumelage avec Godiasco Salice Terme: une ouverture européenne
Depuis la fin des années 1990, Challes-les-Eaux entretient des liens privilégiés avec la commune italienne de Godiasco Salice Terme, située dans la région de Lombardie. Ce jumelage, officialisé en mai 2000, repose sur de nombreuses similitudes entre les deux villes: taille comparable, tradition thermale, contexte historique et économique, ainsi que la proximité de régions viticoles.
Cette amitié franco-italienne se traduit par de nombreux échanges culturels tout au long de l'année: semaine du cinéma italien, cours de langue, voyages découverte, chorale, et diverses manifestations festives qui renforcent les liens entre les populations. Le dixième anniversaire de ce jumelage a été célébré en 2010, marquant une décennie de coopération réussie.

FAQ sur la Politique et administration de Challes-les-Eaux
Qui est l'actuel maire de Challes-les-Eaux et quel est son parti politique ?
Depuis le 27 mai 2020, la maire de Challes-les-Eaux est Madame Josette REMY. Elle est affiliée au parti Divers Centre (DVC) et son mandat s'étend jusqu'en 2026.
Comment est structuré le conseil municipal de Challes-les-Eaux ?
Le conseil municipal est composé de 29 membres élus pour un mandat de six ans. Parmi eux, plusieurs adjoints assistent la maire dans ses fonctions, notamment :
Françoise DELACHAT (1ère adjointe)
James HALLAY (2ème adjoint)
Marie-Christine LOPEZ (3ème adjointe)
Marc RICHARD (4ème adjoint)
Stéphanie GRUNENWALD (5ème adjointe)
Bernard BILLARD (6ème adjoint)
Solange PLAISANCE (7ème adjointe)
Jean-Yves JACQUIER (8ème adjoint)
Le conseil se réunit régulièrement pour délibérer sur les affaires de la commune, telles que le budget, l'urbanisme et les projets locaux.
Quels sont les principaux services municipaux disponibles à Challes-les-Eaux ?
La commune offre divers services municipaux pour répondre aux besoins de ses habitants :
Mairie : située au 171, avenue Charles Pillet, elle est ouverte aux horaires suivants :
Lundi : 14h à 17h
Mardi et mercredi : 9h à 12h et 14h à 18h
Jeudi : 14h à 18h
Vendredi : 9h à 12h et 14h à 17h
Samedi : 9h à 12h
Services périscolaires : gestion des activités avant et après l'école.
Police municipale : assure la sécurité locale.
Halte-garderie "Les Bons Petits Diables" : accueil des jeunes enfants.
Médiathèque Samivel : offre un accès à la lecture et à la culture.
Ces services visent à améliorer la qualité de vie des Challésiens.
Quels sont les projets d'investissement prévus par la municipalité ?
Pour l'année 2025, la municipalité prévoit une enveloppe d'investissement de 4 millions d'euros. Les projets majeurs incluent l'extension du pôle enfance et l'aménagement de la mairie. Ces initiatives visent à moderniser les infrastructures et à répondre aux besoins croissants de la population.
Conclusion: un équilibre entre tradition et ouverture
Le paysage politique et administratif de Challes-les-Eaux se caractérise par un certain conservatisme, tempéré par des moments d'ouverture à d'autres sensibilités. Cette commune thermale savoyarde semble privilégier la stabilité et la continuité dans sa gestion municipale, tout en s'ouvrant aux influences extérieures, comme en témoigne son jumelage actif avec l'Italie.
La participation électorale, généralement élevée lors des scrutins nationaux, reflète l'engagement civique des habitants, tandis que la récente élection sans opposition de Josette Rémy illustre un désir de consensus et d'unité autour des projets communaux.
À travers ses choix électoraux et sa gouvernance, Challes-les-Eaux concilie ainsi ancrage local et ouverture, tradition et modernité, dans une synthèse qui façonne son identité territoriale unique.